Article « La revue de la céramique et du verre » N°207
Article paru dans « la revue de la céramique et du verre » – N°207 – Mars/Avril 2016
Florence Bruyas, Formes de l’intime – Par Carole Andréani
Extrait : « Du noir et blanc à la couleur, par l’écriture, la sérigraphie, le volume, Florence Bruyas crée une céramique qui parle d’elle, sans fausse pudeur, se livrant à une exploration de l’intime qui veut s’inscrire dans la filiation de certaines plasticiennes.
Ses dernières créations ressemblent à des fleurs, à des mariées futuristes mais aussi à des petites poupées que l’on confectionnait, enfants, avec trois pétales et un brin d’herbe. Il s’agit pourtant de tout autre chose. Quoique… Car ces objets délicats et inconnus sont des sexes féminins, dont elle révèle l’anatomie profonde. Leur nom, Rodebud, évoque le traîneau d’enfant de Citizen Kane dans le film d’Orson Welles.
L’inconnu d’elle-même, de son identité, c’est à cette quête que Florence Bruyas se livre depuis ses débuts. Dans son grand atelier à Saint-Etienne, ville où elle vit et travaille aujourd’hui, trois portraits, de Camille Claudel, Louise Bourgeois et Niki de Saint-Phalle indiquent l’orientation qu’elle s’est choisie, une expression autofictionnelle autour du corps. Au Panthéon de ses icônes personnelles, il faut ajouter Sophie Calle et Annette Messager. À ce stade, pas de céramistes donc mais des plasticiennes entrées en résistance par l’acte de création pour reprendre le mot qu’elle cite, de Gilles Deleuze. »
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