La mortelle fatigue de vivre
La mortelle fatigue de vivre, 2017
Textile, terre crue
H 180 x l 100 cm
Ce travail est nourrit du roman Oblomov (1859) de l’écrivain russe Ivan Gontcharov.
Personnage principal, Oblomov, cultive et/ou subit une paresse, une apathie désillusionnée, une maladie de la vie. Dans l’intimité de son intérieur, avachi dans son divan, caché dans sa robe de chambre, comme une seconde peau, il laisse filer sa vie.
Memento mori, la robe de chambre, devenue robe de chair écorchée, s’expose tel le bœuf de Rembrandt et offre aux regards la matérialité humaine d’une vie à fleur de peau.
Le titre de l’œuvre fait référence à Nietzsche qui définit le nihilisme comme « Une mortelle fatigue de vivre, une morne perception de la vanité de toute chose ».
Marquée adolescente par la maladie psychique et le suicide de ma mère, cette œuvre fut prétexte à m’emparer de ce vêtement emblématique et de son mal de vivre.
Travail réalisé dans le cadre de la Biennale Internationale Design Saint-Etienne sur la thématique Working promesse, les mutations du travail.